Comment vont les enfants ? Une étude des effets de la déshydratation maternelle et des conditions thermiques sur les lézards nouveaux-nés

Les lézards ont été maintenus dans des enceintes climatiques au centre du CNRS de Chizé sous la responsabilité d’Olivier Lourdais

Dans une étude récemment publiée dans le journal Integrative & Comparative Biology sous la coordination de George A Brusch avec Olivier Lourdais du CEBC CNRS, nous nous intéressons aux conséquences des conditions climatiques plus chaudes et plus sèches sur la descendance d’un lézard vivipare. Chez cette espèce, les mères accélèrent leur gestation avec le réchauffement climatique. Mais elles ont des difficultés pour maintenir leur balance énergétique pendant la gestation dans des conditions nocturnes plus chaudes. Et elles sont stressées par des conditions plus sèches.

Nous nous posons la question des effets des changements climatiques sur leur descendance. Et bien, cette étude montre que le réchauffement diurne donne un avantage aux jeunes en leur permettant de démarrer leur vie plus tôt dans la saison. Le réchauffement nocturne compromet la croissance des bébés et, combiné avec le réchauffement diurne, leur survie. Les jeunes présentent aussi des syndromes de déshydratation quand leur mère est exposée à la sécheresse, mais sans impact sur leur croissance ou leur survie post-natale. Cette étude au laboratoire confirme un impact globalement négatif d’un réchauffement climatique trop marqué à la fois pour les parents et leurs enfants, comme suggéré par nos travaux sur le terrain.

Lien vers l’étude complète : https://doi.org/10.1093/icb/icaf082