Offre de thèse en écophysiologie – 2025

Accélération de l’histoire de vie, sénescence et stress thermique : approche intégrative des processus physiologiques et du microbiome chez un lézard

Ce projet vise à étudier les patrons et mécanismes des perturbations physiologiques et «microbiologiques» associés à l’accélération des stratégies d’histoire de vie chez des lézards exposés au réchauffement climatique. Nous combinerons des études expérimentales du stress thermique chronique, des manipulations du microbiote et des manipulations des défenses antioxydantes avec des analyses physiologiques et microbiologiques détaillées du vieillissement biologique. Nos objectifs spécifiques seront (1) d’analyser les effets sublétaux de l’accélération thermique lors des phases de croissance et de reproduction du cycle de vie, (2) d’identifier les effets intergénérationnels potentiels du stress thermique, et (3) de démêler les liens de cause à effet entre l’érosion des télomères, le stress oxydatif, la dysbiose et l’accélération thermique du cycle de vie. Le doctorant recruté sera basé au laboratoire iEES Paris dans l’équipe VPA avec Jean-François Le Galliard et sera co-encadré par Julien Cote, chercheur CNRS au CRBE de Toulouse.


La candidate ou le candidat recherché devra satisfaire aux exigences suivantes : (1) avoir une formation en écologie évolutive et physiologie intégrative comprenant notamment des compétences en écophysiologie animale, écologie comportementale et biostatistique, (2) avoir si possible une expérience dans le domaine professionnel (écologie animale et écophysiologie), (3) être créatif et indépendant, et (4) disposer des qualités pour encadrer étudiants et stagiaires pendant le travail de terrain et de laboratoire. Elle ou il aura la liberté de proposer des travaux complémentaires qui permettront d’adapter le projet de thèse.

Plus de détails sur le site de candidature de l’École doctorale 227 de Sorbonne Université et du MNHN. Le dossier de candidature doit respecter les consignes données sur ce site.

Réchauffement climatique et vulnérabilité démographique d’une population menacée de vipère

Le changement climatique anthropique constitue une menace importante pour les espèces au bord de l’extinction. De nombreux reptiles sont en voie de disparition, mais il est difficile de découvrir leur vulnérabilité au réchauffement climatique, car cela nécessite d’analyser la sensibilité climatique des différentes étapes de leur vie et de modéliser les taux de croissance de la population. De tels efforts sont actuellement entravés par le manque de données sur le cycle biologique à long terme. Dans cette étude, nous avons utilisé plus de trois décennies de données de marquage-recapture provenant d’une population naturelle de vipère des prés (Vipera ursinii ursinii), une espèce en voie de disparition et très menacée en France, pour démêler les modèles de variation temporelle des traits de reproduction, les déterminants climatiques locaux de la variation interannuelle de la reproduction. , et les effets tampons potentiels du cycle de vie sur le taux de croissance de la population. Nous avons constaté une variation interannuelle significative de la croissance corporelle, de la durée de la gestation, de l’état corporel après la parturition, du succès de la couvée et des caractéristiques de la progéniture à la naissance, tandis que l’effort de reproduction présentait peu de variation temporelle. La température pendant la gestation était le facteur le plus critique, réduisant la durée de la gestation et augmentant à la fois le succès de la couvée et l’état corporel après la parturition. En revanche, ni l’humidité de l’air ni le rayonnement global n’ont affecté les résultats reproductifs. Cette population avait un taux de croissance négatif avec une variation temporelle minime, indiquant un déclin rapide largement indépendant des conditions climatiques. Dans l’ensemble, les traits d’histoire de vie de la vipère semblent être protégés contre les variations temporelles des conditions climatiques, cette population en déclin bénéficiant potentiellement à court terme de la hausse des températures locales.

Vipera ursinii ursinii

Plus de détails dans la publication d’origine: https://link.springer.com/article/10.1007/s00442-024-05645-5

Aussi accessible en pre-print librement: https://cnrs.hal.science/hal-04859756v1/document

Offre de stage de terrain dans des populations naturelles de lézards au Massif Central

Nous recherchons un(e) étudiant(e) pour participer à un projet de recherche sur le terrain dans des populations naturelles de lézards vivipares dans le Massif Central afin d’étudier l’accélération du rythme de vie et les processus de vieillissement biologique en relation avec les gradients climatiques. Stage de recherche libre, localisation sur la commune de Villefort en Lozère, frais d’hébergement et de déplacement pris en charge, plus de détails dans le document ci-dessous.

Offre de stage libre été 2025 – plasticité et vieillissement

Nous recherchons pour l’été 2025 des étudiant(e)s pour participer à plusieurs protocoles de recherche effectués sur des populations semi-captives de lézards au Centre de Recherche en Ecologie Expérimentale et Prédictive. Stage de recherche libre, frais d’hébergement pris en charge, plus de détails dans le document ci-dessous.

Common viviparous lizard hiding

M2 – Biologie de la conservation


Étude comparative de la démographie de populations de Vipère d’Orsini

Encadrement par Thomas Tully dans notre laboratoire

Le stage consistera à exploiter et analyser les données CMR issues des différentes populations de vipères d’Orsini de la région PACA afin de réaliser une étude comparative des traits morphologiques, démographiques et écologiques entre les différentes populations. Les traits comparés incluront la morphologie et la reproduction mais aussi des estimations de structure de population et de survie. Les compétences qui seront mobilisées incluront la biodémographie, l’écologie des reptiles et les biostatistiques. Des compétences relationnelles seront également indispensables pour collaborer efficacement avec les partenaires du PNA. Ce stage sera enrichi par une participation à une session de suivi sur le terrain au printemps 2025, permettant d’étudier l’une des populations en milieu naturel. Ces interactions sur le terrain offriront l’occasion de découvrir l’articulation entre recherche scientifique fondamentale et actions de conservation appliquées dans le cadre du programme LIFE, dans un territoire où évoluent de nombreux acteurs.

Family common lizard

Postdoctoral Fellowship in Ecophysiology and Thermal Ecology

Paris Institute of Ecology and Environmental Sciences, Sorbonne Université with support from ANR project TIPEX

A postdoctoral / research assistant position at Sorbonne Université, Paris is offered to investigate physiological patterns of pace-of-life and senescence acceleration with global warming. The research will involve studies in natural populations of a reproductively bimodal lizard species across France. The postdoc will work in close collaboration with Jean-François Le Galliard and Sandrine Meylan. The successful candidate will be recruited by Sorbonne Université at Paris Institute of Ecology and Environmental Sciences for a 2 years long period starting ideally from February-March 2025

More details in the leaflet below !

M2 – Effets du réchauffement climatique sur l’accélération de la sénescence biologique tôt dans la vie chez un lézard


Résumé du projet de stage

La théorie métabolique prévoit que le réchauffement climatique devrait avoir un impact important sur l’histoire de vie des organismes ectothermes, entraînant une accélération de leur rythme de vie dans les climats plus chauds. Des résultats obtenus dans notre équipe suggèrent que cette accélération thermique du cycle de vie se traduit par une altération de la dynamique de la longueur des télomères des individus dans les populations naturelles d’une espèce de lézard (Dupoué et al. 2022). Toutefois, un lien causal entre réchauffement climatique, vieillissement biologique et altération de l’histoire de vie des individus reste encore à démontrer. Ce projet de stage propose donc d’étudier les effets du réchauffement climatique sur la longueur des télomères, le stress physiologique et traits d’histoire de vie précoce du lézard vivipare en utilisant les données d’une expérience en conditions semi-naturelles dans le dispositif du Métatron terrestre (https://metatron.sete.cnrs.fr). Une poursuite en thèse sera possible en candidatant pour une bourse sur un sujet concernant l’étude de l’accélération du rythme de vie aux limites chaudes critiques.

Détails dans le document ci-dessous

Niveau du stage : Stage de master 2 de recherche ou équivalent avec gratification

Période du stage : Janvier-Février à Juillet-Août 2025 (6 à 8 mois)

Laboratoire d’accueil : Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement (IEES Paris), équipes Variabilité Phénotypique et Adaptation (VPA) et Ecophysiologie Evolutive (EPE)

Encadrants principaux :

Jean-François Le Galliard (CNRS) : galliard@bio.ens.psl.eu

Sandrine Meylan (Sorbonne Université) : sandrine.meylan@sorbonne-universite.fr

Collaborations :

Julien Cote (CNRS) : julien.cote@univ-tlse3.fr

Pierre de Villemereuil (EPHE) : pierre.devillemereuil@ephe.psl.eu

Démarrage du projet ANR DIVCLIM

Coordonné par Olivier Lourdais du CEBC du CNRS, le projet ANR DIVCLIM s’intéresse aux mécanismes de diversification de la niche thermique et à la vulnérabilité aux changements climatiques des vipères par une approche mécaniste. Il se déroulera de 2024 à 2028 avec plusieurs partenaires français dont notre laboratoire.

Vipera aspis
Photograph by Mathias Dezetter

Une compréhension intégrée de la niche thermique est essentielle pour clarifier la base proximale de l’adaptation climatique passée et de la vulnérabilité actuelle des espèces. En utilisant le groupe monophylétique des serpents du genre Vipera (15 espèces) comme étude de cas, DIVCLIM traite ce défi, en abordant la diversification de leur niche thermique et la réponse aux facteurs de stress climatiques, en se concentrant également au niveau populationnel chez une espèce le long d’un gradient climatique en Europe
occidentale, afin de fournir une approche mécaniste innovante des facteurs de vulnérabilité des espèces au changement climatique.

Nous contribuerons dans ce projet à des travaux d’étude des microclimats et de modélisation mécaniste en collaboration avec Sylvain Pincebourde de l’IRBI à Tours, Olivier Lourdais et une équipe du CIBIO au Portugal.

Un projet de thèse dans notre équipe!

“Accélération du rythme de vie aux limites chaudes critiques : réponses comportementales et physiologiques au stress thermique chez un lézard” un projet de thèse sous ma responsabilité au sein de l’équipe VPA de iEES Paris.

Sujet proposé pour l’Ecole doctorale 227 de Sorbonne Université pour la campagne 2024 qui démarrera en avril 2024. Démarrage de la thèse en octobre 2024, contrat de trois ans avec option de monitorat pour donner des cours sur le campus de Sorbonne Université.

Dans ce projet, nous utiliserons des études comportementales et des manipulations de facteurs de stress thermique en conditions contrôlées pour mieux caractériser les patrons et les coûts de l’accélération du rythme de vie chez le lézard Zootoca vivipara. Nous étudierons notamment les seuils de sensibilité thermique au cours de deux étapes clés du cycle de vie à savoir pendant la croissance chez les lézards immatures et pendant la gestation chez les femelles adultes. Nous caractériserons aussi les réponses comportementales et physiologiques au stress thermique aigu lors de courtes expositions à des températures ambiantes élevées. Afin d’améliorer notre compréhension de ces processus, nous étudierons les mécanismes de régulation de la longueur des télomères et le stress oxydatif au cours d’expériences exposant des lézards immatures et des femelles gestantes à une accélération thermique de leur rythme de vie. En utilisant une approche écophysiologique intégrative, ce projet de thèse permettra d’améliorer notre compréhension des liens entre le stress thermique, l’accélération du rythme de vie, et les syndromes du vieillissement biologique.

Contactez moi pour plus de précisions, les candidatures pourront être déposées à partir d’avril sur le site de l’Ecole doctorale.