Family common lizard

Postdoctoral Fellowship in Ecophysiology and Thermal Ecology

Paris Institute of Ecology and Environmental Sciences, Sorbonne Université with support from ANR project TIPEX

A postdoctoral / research assistant position at Sorbonne Université, Paris is offered to investigate physiological patterns of pace-of-life and senescence acceleration with global warming. The research will involve studies in natural populations of a reproductively bimodal lizard species across France. The postdoc will work in close collaboration with Jean-François Le Galliard and Sandrine Meylan. The successful candidate will be recruited by Sorbonne Université at Paris Institute of Ecology and Environmental Sciences for a 2 years long period starting ideally from February-March 2025

More details in the leaflet below !

M2 – Effets du réchauffement climatique sur l’accélération de la sénescence biologique tôt dans la vie chez un lézard


Résumé du projet de stage

La théorie métabolique prévoit que le réchauffement climatique devrait avoir un impact important sur l’histoire de vie des organismes ectothermes, entraînant une accélération de leur rythme de vie dans les climats plus chauds. Des résultats obtenus dans notre équipe suggèrent que cette accélération thermique du cycle de vie se traduit par une altération de la dynamique de la longueur des télomères des individus dans les populations naturelles d’une espèce de lézard (Dupoué et al. 2022). Toutefois, un lien causal entre réchauffement climatique, vieillissement biologique et altération de l’histoire de vie des individus reste encore à démontrer. Ce projet de stage propose donc d’étudier les effets du réchauffement climatique sur la longueur des télomères, le stress physiologique et traits d’histoire de vie précoce du lézard vivipare en utilisant les données d’une expérience en conditions semi-naturelles dans le dispositif du Métatron terrestre (https://metatron.sete.cnrs.fr). Une poursuite en thèse sera possible en candidatant pour une bourse sur un sujet concernant l’étude de l’accélération du rythme de vie aux limites chaudes critiques.

Détails dans le document ci-dessous

Niveau du stage : Stage de master 2 de recherche ou équivalent avec gratification

Période du stage : Janvier-Février à Juillet-Août 2025 (6 à 8 mois)

Laboratoire d’accueil : Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement (IEES Paris), équipes Variabilité Phénotypique et Adaptation (VPA) et Ecophysiologie Evolutive (EPE)

Encadrants principaux :

Jean-François Le Galliard (CNRS) : galliard@bio.ens.psl.eu

Sandrine Meylan (Sorbonne Université) : sandrine.meylan@sorbonne-universite.fr

Collaborations :

Julien Cote (CNRS) : julien.cote@univ-tlse3.fr

Pierre de Villemereuil (EPHE) : pierre.devillemereuil@ephe.psl.eu

Démarrage du projet ANR DIVCLIM

Coordonné par Olivier Lourdais du CEBC du CNRS, le projet ANR DIVCLIM s’intéresse aux mécanismes de diversification de la niche thermique et à la vulnérabilité aux changements climatiques des vipères par une approche mécaniste. Il se déroulera de 2024 à 2028 avec plusieurs partenaires français dont notre laboratoire.

Vipera aspis
Photograph by Mathias Dezetter

Une compréhension intégrée de la niche thermique est essentielle pour clarifier la base proximale de l’adaptation climatique passée et de la vulnérabilité actuelle des espèces. En utilisant le groupe monophylétique des serpents du genre Vipera (15 espèces) comme étude de cas, DIVCLIM traite ce défi, en abordant la diversification de leur niche thermique et la réponse aux facteurs de stress climatiques, en se concentrant également au niveau populationnel chez une espèce le long d’un gradient climatique en Europe
occidentale, afin de fournir une approche mécaniste innovante des facteurs de vulnérabilité des espèces au changement climatique.

Nous contribuerons dans ce projet à des travaux d’étude des microclimats et de modélisation mécaniste en collaboration avec Sylvain Pincebourde de l’IRBI à Tours, Olivier Lourdais et une équipe du CIBIO au Portugal.

Un projet de thèse dans notre équipe!

“Accélération du rythme de vie aux limites chaudes critiques : réponses comportementales et physiologiques au stress thermique chez un lézard” un projet de thèse sous ma responsabilité au sein de l’équipe VPA de iEES Paris.

Sujet proposé pour l’Ecole doctorale 227 de Sorbonne Université pour la campagne 2024 qui démarrera en avril 2024. Démarrage de la thèse en octobre 2024, contrat de trois ans avec option de monitorat pour donner des cours sur le campus de Sorbonne Université.

Dans ce projet, nous utiliserons des études comportementales et des manipulations de facteurs de stress thermique en conditions contrôlées pour mieux caractériser les patrons et les coûts de l’accélération du rythme de vie chez le lézard Zootoca vivipara. Nous étudierons notamment les seuils de sensibilité thermique au cours de deux étapes clés du cycle de vie à savoir pendant la croissance chez les lézards immatures et pendant la gestation chez les femelles adultes. Nous caractériserons aussi les réponses comportementales et physiologiques au stress thermique aigu lors de courtes expositions à des températures ambiantes élevées. Afin d’améliorer notre compréhension de ces processus, nous étudierons les mécanismes de régulation de la longueur des télomères et le stress oxydatif au cours d’expériences exposant des lézards immatures et des femelles gestantes à une accélération thermique de leur rythme de vie. En utilisant une approche écophysiologique intégrative, ce projet de thèse permettra d’améliorer notre compréhension des liens entre le stress thermique, l’accélération du rythme de vie, et les syndromes du vieillissement biologique.

Contactez moi pour plus de précisions, les candidatures pourront être déposées à partir d’avril sur le site de l’Ecole doctorale.

Our work made the cover of Oecologia

We made the cover of the #Oecologia February 2023 issue with a stunning photography of a basking asp viper by the inimitable Matthieu Berroneau. The study was led by Mathias Dezetter @MDezetter and Olivier Lourdais @LourdaisOli @Ecophy_CEBC with our @iEESParis lab. Thanks to Matthieu for sharing the photograpĥ, more information on his website.

Dezetter, M., Le Galliard, J.-F., & Lourdais, O. (2022). Behavioural hydroregulation protects against acute effects of drought in a dry-skinned ectotherm. Oecologia, 201, 305–367. https://doi.org/10.1007/s00442-022-05299-1

Se reproduire dans un monde en mutation

Effets combinés des conditions thermiques diurnes et nocturnes et des contraintes hydriques pendant la gestation chez un lézard adapté au froid


Photo credit: George A Brusch IV, Ph.D.

La reproduction de nombreux organismes vivants est affectée par les changements climatiques et en particulier par les épisodes extrêmes des canicules estivales. Mais ces effets sont potentiellement complexes du fait des différents facteurs de stress impliqués dans le changement climatique. En effet, s’il est bien connu que les températures maximales dans la journée augmentent, les conditions thermiques nocturnes évoluent elles aussi rapidement. De plus les épisodes de chaleurs sont généralement associés à des sécheresses importantes et donc une pénurie d’accès à l’eau. Enfin, les températures plus élevées peuvent également avoir des répercussions positives sur l’acquisition des ressources mais aussi sur les besoins énergétiques des individus.

Les espèces spécialisées des climats froids comme le lézard vivipare (Zootoca vivipara) en France sont particulièrement exposées à ces modifications climatiques. Nous avons étudié de façon expérimentale dans une nouvelle étude la sensibilité de la reproduction de cette espèce de lézard aux effets combinés du réchauffement climatique et des sécheresses. A l’aide d’enceintes climatique installées au CNRS de Chizé, il a été possible de manipuler les conditions journalières et nocturnes contrastées (chaud /froid) et combiner ou non avec une privation partielle d’eau.

Les températures plus élevées ont eu de profondes répercussions sur les besoins énergétiques des femelles pendant la gestation avec une consommation accentuée d’insectes. Cependant, alors que les conditions chaudes en journée sont généralement favorables à la reproduction , le réchauffement nocturne a eu des effets négatifs sur l’état des femelles après la mise-bas. En parallèle, la simulation de sécheresse a eu des répercussions négatives quel que soit les conditions thermiques de jour et de nuit en entraînant une augmentation de la déshydratation et du rythme cardiaque. Ce travail suggère une déstabilisation des performances de reproduction quand les températures nocturnes augmentent de manière trop importante et invitent à reconsidérer le rôle de l’écologie nocturne chez ces espèces généralement étudiées de jour.


Brusch, G. A.; Le Galliard, J.-F.; Viton, R.; Gavira, R. S. B.; Clobert, J.; Lourdais, O. Reproducing in a Changing World: Combined Effects of Thermal Conditions by Day and Night and of Water Constraints during Pregnancy in a Cold-Adapted Ectotherm. Oikos 2022, e09536. https://doi.org/10.1111/oik.09536.

Le réchauffement climatique accélère le vieillissement des lézards

Une étude publiée par notre équipe de recherche dans Proceedings of the National Academy of Sciences révèle qu’une accélération du vieillissement s’associe au déclin démographique d’un lézard à cause de l’augmentation des températures. Nous avons constaté que les télomères, les extrémités protectrices des chromosomes, deviennent de plus en plus courts de génération en génération, ce qui implique que la progéniture naît avec un « capital vieillissement » de plus en plus faible. La dynamique des télomères devrait représenter un biomarqueur moléculaire de la disparition locale des espèces, et probablement une solution prometteuse pour évaluer les futures actions de gestion de la biodiversité.

Communication en Français: https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/le-rechauffement-climatique-accelere-le-vieillissement-des-lezards

Article original: Andréaz Dupoué, Pauline Blaimont, Frédéric Angelier, Cécile Ribout, David Rozen-Rechels, Murielle Richard, Donald Miles, Pierre de Villemereuil, Alexis Rutschmann, Arnaud Badiane, Fabien Aubret, Olivier Lourdais, Sandrine Meylan, Julien Cote, Jean Clobert, Jean-François Le Galliard. Lizards from warm and declining populations are born with extremely short telomeres. PNAS. 2022

Les vertébrés à « sang froid » nous donnent une leçon sur le ralentissement du vieillissement

Notre équipe a récemment contribué à une publication d’un consortium international sur la longévité des reptiles dans la prestigieuse revue Science. Cette étude d’une ampleur inédite permet de “lever le voile sur le vieillissement des ectothermes. Utilisant les reptiles et amphibiens comme modèles d’étude, les chercheurs ont montré que ces organismes présentent une grande variabilité de leur vitesse de vieillissement et que de nombreuses espèces (salamandres, tortues) présentent un vieillissement très ralenti. Pour la première fois, ils ont exploré les mécanismes responsables de l’importante variabilité de la longévité et des taux de vieillissement chez ces animaux.” Retrouver un résumé des résultats de cet article dans le fil d’actualité sur le site web du CNRS !

La vipère d’Orsini est l’une des espèces intégrée dans la base de données de cette étude internationale (photo de M. Berroneau)

Référence

Reinke BA, Cayuela H, Janzen FJ, Lemaître JF, Gaillard JM, Lawing AM, Iverson JB, Christiansen DG, Martínez-Solano I, Sánchez-Montes G, Gutiérrez-Rodríguez J, Rose FL, Nelson N, Keall S, Crivelli AJ, Nazirides T, Grimm-Seyfarth A, Henle K, Mori E, Guiller G, Homan R, Olivier A, Muths E, Hossack BR, Bonnet X, Pilliod DS, Lettink M, Whitaker T, Schmidt BR, Gardner MG, Cheylan M, Poitevin F, Golubović A, Tomović L, Arsovski D, Griffiths RA, Arntzen JW, Baron JP, Le Galliard JF, Tully T, Luiselli L, Capula M, Rugiero L, McCaffery R, Eby LA, Briggs-Gonzalez V, Mazzotti F, Pearson D, Lambert BA, Green DM, Jreidini N, Angelini C, Pyke G, Thirion JM, Joly P, Léna JP, Tucker AD, Limpus C, Priol P, Besnard A, Bernard P, Stanford K, King R, Garwood J, Bosch J, Souza FL, Bertoluci J, Famelli S, Grossenbacher K, Lenzi O, Matthews K, Boitaud S, Olson DH, Jessop TS, Gillespie GR, Clobert J, Richard M, Valenzuela-Sánchez A, Fellers GM, Kleeman PM, Halstead BJ, Grant EHC, Byrne PG, Frétey T, Le Garff B, Levionnois P, Maerz JC, Pichenot J, Olgun K, Üzüm N, Avcı A, Miaud C, Elmberg J, Brown GP, Shine R, Bendik NF, O’Donnell L, Davis CL, Lannoo MJ, Stiles RM, Cox RM, Reedy AM, Warner DA, Bonnaire E, Grayson K, Ramos-Targarona R, Baskale E, Muñoz D, Measey J, de Villiers FA, Selman W, Ronget V, Bronikowski AM, Miller DAW. Diverse aging rates in ectothermic tetrapods provide insights for the evolution of aging and longevity. Science. 2022 Jun 24;376(6600):1459-1466. doi: 10.1126/science.abm0151.